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FIGURES DE L’ENTOURAGE DE WAGNER.

ce propos, ce que le Guide musical de Bruxelles a publié dans un de ses récents numéros (novembre 1891).


À propos de Bayreuth, des journaux français et allemands ont reproduit un bruit d’après lequel Mme Cosima Wagner aurait touché des droits d’auteur considérables sur les représentations de cette année, qui auraient laissé un gros bénéfice. Cette information est de tout point inexacte : 1o parce qu’il n’y a pas eu, cette année, un bénéfice énorme, comme on l’a dit. Les recettes ont été considérables, mais elles ont été entièrement affectées à payer la mise en scène de Tannhäuser ; 2o Mme Wagner n’a jusqu’ici prélevé aucun tantième sur les recettes du théâtre de Bayreuth, ce théâtre étant considéré par elle non comme une entreprise industrielle, mais comme une œuvre exclusivement artistique. Quand une année laisse un bénéfice, ce bénéfice est mis en réserve, afin d’assurer l’exploitation l’année suivante et de couvrir les frais d’amélioration et de renouvellement du matériel, ainsi que l’entretien du théâtre.


D’où il faudrait conclure que Mme Wagner n’est point la Geschäftsfrau que se plaisent, sans cesse, à nous représenter les satiriques viennois.

À titre de pur renseignement, j’ajoute que les représentations de Bayreuth ont généralement lieu en juillet et en août. — Pour 1892, du 21 juillet au 21 août, avec quatre ouvrages : Parsifal, Tristan, Tannhäuser, les Maîtres Chanteurs.