On a écrit jadis : « Wagner, c’est Berlioz moins la mélodie. »
Faudra-t-il dire quelque jour : « Berlioz, c’est Wagner, moins la veine ! »
Voir pour ce qui a trait aux rapports de Wagner avec Berlioz :
— Hector Berlioz, par Adolphe Jullien (chap. VI : « Berlioz et Richard Wagner »).
— À travers chants. Études musicales , boutades et critiques, par Berlioz (1862) [p. : 303, des concerts de R. Wagner].
— Correspondance inédite de Berlioz (1819-1868) publiée en 1879.
On sait que Wagner a été marié deux fois, d’abord en 1836 alors qu’il était directeur de musique à Kœnigsberg, avec la belle tragédienne Wilhelmine Planer dont il s’était épris à Magdebourg, a une vaillante créature » d’après Gasperini, « une bonne femme » suivant Glasenapp[1], puis, en 1870, avec Mme Hans de Bülow.
Fille de l’abbé Liszt, Mme Cosima de Bülow avait pour le compositeur du Tannhäuser, l’enthousiasme profond de son père, enthousiasme qu’elle fit partager à son mari et dont elle sut également pénétrer le roi Louis II. Après avoir converti à la musique du novateur jusqu’aux
- ↑ Minna Planer, née en 1822 en Saxe, mariée toute jeune à Wagner, le 24 novembre 1836, morte à Dresde le 30 janvier 1866, Elle avait onze sœurs dont l’une, Natalie Planer, resta trois ans à Paris avec le couple Wagner. Depuis 1863 environ, elle vivait séparée de son mari. Des bruits scandaleux ayant couru sur son compte, pour répondre à ces accusations, elle publia, le 9 janvier 1866, un avis dans les Neueste Nachrichten de Munich.