TRIOMPHE DE l’ART
On n’a certainement pas oublié l’incident auquel fait allusion la caricature du journal suisse. Considéré par les uns comme une menace pour la paix publique, comme une insulte voulue, cherchée, à l’égard de la France, regardé par les autres comme une simple rodomontade, comme une allocution ayant, dans un moment d’emballement, dépassé la mesure, le discours d’Erfurt faillit, un instant, compromettre la représentation de LoIipmgrin. C^était, en effet, entre les mains des opposants, une arme malheureuse, dès l’instant qu’on s’entêtait à faire intervenir le patriotisme là où il n’a évidemment rien à voir.
Le journal suisse a donc eu raison de célébrer ainsi graphiquement le triomphe de l’art, — et contre les menaces, contre les foudres d’outre-Rhin, — et contre les criailleries de gens et de journaux en compagnie desquels on pourra être surpris de rencontrer Le Rappel, c’est-à-dire le seul organe de la presse parisienne qui se soit toujours levé pour la défense des grandes causes intellectuelles.
Le Rappel aurait-il, malgré M""^ Judith Gautier, hérité des antipathies de Victor Hugo pour la musique ?
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