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LE WAGNÉRISME EN FRANCE ET À L’ÉTRANGER.

« Pensez-vous que l’audition de Lohcngrin de Wagner, par des Français, aura pour les Allemands une autre conséquence que si nous avions entendu les Huguenots de Meyerbeer ?

« Alors, las d’idiots, pourquoi sifflez-vous Lohengrin à Paris, pendant que l’on applaudit les Huguenots à Rouen ? »

Pour être écrites dans un style vif et quelque peu familier, ces appréciations n’en sont pas moins excellentes. Elles montrent, ce qui n’était peut-être pas inutile^ après tout le bruit fait autour d’une chose pourtant bien simple, la représentation d’un opéra, que le bon sens est toujours une qualité éminemment française, et que, tôt ou lard, il triomphe des exagérations et des passions du moment.

Elles montrent également combien factices sont les manifestations que certains journaux s’amusent à grossir outre mesure, sans seulement s’apercevoir qu’ils font ainsi le jeu des ennemis de la France.

C’était assez de la pression lidicule exercée sur les artistes pour les empêcher d’exposer à Berlin ; il était temps que la raison prît sa revanche.

Mais pour du bruit, la musique de Wagner peut se vanter d’en avoir fait, en France... plus que partout ailleurs.

LES CARICATURES ETRANGERES A PROPOS DU LOHENGRIN

A PARIS (1891)

Cette fois les caricatures étrangères furent diverses et nombreuses ; ici purement politiques, Ta considérant simplement la chose comme actualité théâtrale.

Et alors on vit s’étaler aux premières pages des journaux de Vienne, tantôt un nouveau Lohengrin à la mode moscovite, tantôt le véritable héros du jour, le ténor Van Dyck.

Au point de vue politique c’est toujours la même préoccupation : la Russie. Tout est franco-russe ; donc inaugurons un Lokengrln franco-russe^ botté. coitVé du bonnet cosaque, knoul