Ne voulant être applaudi à aucun prix, M. Wagner distribuera tous les billets de parterre à des invalides sûrs. (Ils sont tous manchots.)
Obligé de se contenir toute une soirée pendant la représentation du Tannhàuser^ le malheureux chef de claque éprouvera le besoin de se soulager une fois rentré chez lui. (Il claque à outrance, à la lueur de sa bougie.)
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Le soir de la première représentation (Au contrôle) :
— Cette stalle est plus chère que les autres ?
— Oui, monsieur, parce qu’elle est plus près de la porte.
17 mars 1861. — A une répétition du Tannhàuser (Dialogue entre Wagner et un assistant) :
— Sapristi, monsieur Wagner, votre musique fait trop de tapage !
— Ya, moi fouloir être entendu d’ici en Allemagne !
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M. Wagner ayant bien voulu consentir à ce que la claque de rOpéra soit admise aux représentations du Tannhàuser (les claqueurs ont les mains liées derrière le dos).
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Au buffet :
— Garçon, on a sonné à la loge n° 4 ; avez-vous été voir ce qu’on voulait ?
— Oui, madame, ils demandent tous la même chose dans la salle ce soir... tous de la choucroute !
Dialogue entre deux camelots :
— Je n’ai pas vendu un seul Entr’acle à l’Opéra !
— Je crois bien, ils ne comprennent pas le français ce soir dans la salle : c’est tous bottiers allemands !