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LE WAGNÉRISME EN FRANCE ET À L’ÉTRANGER.

En parcourant le Charivar, on rencontrera souvent des entrefilets faisant allusion à ce côté ennuyeux de l’œuvre du Maître :


Les déboires du grand Dumas, lisait-ou lor.sde rannouce des Niebelungen^ n’ont pas découragé Richard Wagner qui prépare en ce moment un opéra en trois soirées. Malgré toute ma sympathie pour Eauteur du Tannhàuser, je dois avouer que l’avenir de cette musique commence à m’épouvanter. Je comprends que M. Wagner, qui est entêté pour le bon motif, persiste à faire représenter sous peu ses opéras au théâtre des Italiens, je m’en réjouis même, car je conserve encore quelque espoir de le voir réussir d’une façon éclatante devant le public parisien, mais je ne puis croire que le maestro allemand songe réellement à doter son pays des Niebelungen, opéra en trois soirées. Si Richard Wagner persiste dans cette trilogie , son auditoire se composera de M. Ghampfleury seul^ qui n’a plus rien à craindre après sa fameuse brochure.


On avait sifflé à l’Opéra ; on alla rire aux parodies arrangeant si grotesquement l’œuvre avec laquelle le compositeur avait espéré pouvoir conquérir de haut son paradis musical. Je laisse de côté, volontairement, ceux qui l’insultaient sans rime ni raison, je veux dire ceux qui faisaient sur lui flèche de tout bois parce que, lui triomphant, c’était la mort de leur « petit commerce » encore achalandé d’opéras à l’ancienne mode.

Panne-aux-Airs et Ya-Mein-Herr, parodies, aujourd’hui bien oubliées, jouées en 1861, l’une au théâtre Déjazet, le 30 mars, l’autre sur la scène des Variétés, le 6 avril.

Le Panne-aux-Airs, en deux actes et six tableaux, était une comédie entrecoupée de vaudevilles, avec mu-