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I
LE CARACTÈRE DE WAGNER
ET CERTAINES PARTICULARITÉS DE L’ALLEMAND
La caricature et les grands hommes. — Comme quoi les novateurs prêtent facilement à la satire. — Rapports entre Wagner et Rousseau. — Persistance de la gallophobie chez certains esprits germaniques. — L’idée du théâtre national et moral. — La lettre de Wagner à Gabriel Monod (1876). — Éclectisme de l’Allemand et impuissance de l’œuvre de Wagner. — Une des raisons de l’engouement wagnérien.

Tous les personnages en vue, quelle que soit leur spécialité, toutes les actualités, quelle que soit leur nature, tombent également sous le crayon des dessinateurs.

L’image empoigne indifféremment politiciens ou réformateurs, poètes ou musiciens, excentriques ou comédiens. Elle va de Bismarck à Sarah Bernhardt, de Victor Hugo à Wagner, sans rien changer à ses moyens d’attaque, se contentant seulement de secouer plus vigoureusement certaines figures, véritables têtes de Turc de la caricature.

Plus l’homme s’agite et se multiplie, plus il embrasse de domaines, quittant le clavecin ou la palette pour faire acte de polémiste ou de politicien, et plus la satire illustrée se jette sur lui avec acharnement.