Ce combat digne d’un théâtre de marioimettes «-t cette mort à coups de trombone ont été jugés non moins ridicules par plusieurs écrivains wagnéristes, notamment par M. Alfred Ernst dont le ire Richard Wagneiet le Drame contemporain peut être considéré comme l’œuvre capitale écrite en ces dernières années sur la dramaturgie bayreuthienne.
(( 11 est impossible, dit M. Ernst, de prendre très au sérieux ce dragon de cartonnage qui se remue difficultueusement, à demi caché par les rocs amoncelés h l’entrée de la caverne. La flamme qui bout dans sa gueule et la fumée soufflée par une machine à vapeur n’arrivent aucunement à nous convaincre : on n’a pas d’inquiétudes pour Siegfried, et cette lutte prête plus h rire qu’à trembler. »
En un mot, le comble de l’enfantillage sous forme de grandeur surhumaine.
Et pourquoi toute cette machinerie de carton ?
Pour nous faire assister, dit le Floli^ aux péripéties d’une course à la bague.
Ne vous étonnez donc point si l’anneau musical a inspiré mainte pochade, si vaudevillistes et caricaturistes, à tour de rôle, le montrent circulant de main en main, passant de doigt en doigt.
(( Un anneau d’or brille à ton doigt, celui-là aussi m’appartient ! » Ainsi s’exprime dans Rheingold le dieu Wotan lorsqu’il dépouille le nommé Alberich de tous ses trésors ; ainsi s’exprimeront les légendes de maintes images viennoises, mettant en présence les jeunes beautés du « Ring » et les gros banquiers israélites.
