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CARICATURES ALLEMANDES SUR LES OPÉRAS.

l’œuvre géniale, tandis qu’avec une rapidité peu hahilucllc l’on quittait le théâtre (1).

Enfin voici les parodies, imprimées (ju jouées. Dans ce domaine spécial, l’esprit de toutes les nations se trouve être à peu près identique. Qu’elle soit écrite en français ou en allemand, une parodie du Tannltauacr aura fatalement recours aux mêmes moyens, fera appel aux mêmes éléments comiques : la seule différence ^. réside dans le plus ou moins de souplesse de la langue. Et, sur ce point, l’allemand ne le cède en rien au français.

Parodie du Lohengrhi par Stettenheim, de Parsifai par Siegmey, de la Walkyrie par un rédacteur du Sclialk, brochures et plaquettes dont l’intérêt réside surtout dans l’actualité et qui deviennent, par la suite, objet de pure curiosité. Voulez-vous juger de leur esprit ? Voici le prologue de la parodie de la Walkyrie (( destinée au théâtre municipal de Stockerau » (nous dirions, en français, de Fouilly-les-Oies).

Prologue débité par M™*" la Directrice de la troupe :

« Honorable société. Messieurs et Dames, j’ai l’honneur de me présenter devant vous : Mon nom est Schnabelhofer, je suis

(1) Allusion à un incident qui se passa, en effet, en 18S’2, à une représentation de Parsifai et que M. Henri Amie rapporte ainsi dans son volume. Au pays de Gretchen :« Wagner est dans la salle avec Liszt. Chacun le sait : le bruit en a couru. La foule se tourne de son côté et l’acclame. Le maestro ne paraît point tout de suite, puis, brusquement, on le voit émerger de la loge de la direction, se pencher et applaudir ; ce procédé surprend un peu le public ; on se retourne instinctivement et chacun comprend alors le pourquoi de cette étrange mimique. Les artistes entendant les applaudissements, < sont revenus saluer et ils se sont trouvés devant les dos de tous les spectateurs. Wagner a voulu mettre un terme ti l’embarras de ses interprèles. »