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CARICATURES ALLEMANDES SUR LES OPÉRAS.

ka ssée, pour s’être livrée à des récriminations fort peu intéressantes, les Niebelungen se conjugent et les Siegfried, les Siegmund, autres personnages des drames du Maître, prêtent à des jeux de mots dans l’esprit du suivant :

« Nous avons un Siegmund, une Sieglinde, une Siegstadt, Siegfried est commandé , il ne nous manque plus que Sieglack (c’est-à-dire de la cire à cacheter) et alors nous serons complètement petschirt (cachetés). » Partout, en ces feuilles humoristiques , brillent rimes parsifaliennes ou rimes niebelim-

giennes, jeux de mots avec interversions et rapprochements dans les consonnes.

Schrumschruni ! cric crac ! Les reporters en Bulgarie n’ont plus rien à envier à leurs collègues de Bayreuth. ’agncr leur scie (leur coupe) les oreilles.

[Die Bombe, no 35, 18"C.)

Niebelungen — nie gelungen. Die Walkiiren — Leut sekiren. Rheingold — Kein Gold. Gôtterdammerung — Ohrenhammerung.

Les Niebelungen, jamais ne réussirent. La W’alkyrie rase les gens. Or du Rhin n’est point de l’or. Crépuscule des Dieux, martelage pour

oreilles.

Enfin si l’on veut savoir jusqu’où les Allemands poussent à la fois la passion et la patience dans ces sortes de petits jeux, voici qui nous édifiera complètement. Gomme exercice de désarticulation, c’est tout à fait réussi.

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