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RICHARD WAGNER EN CARICATURES.

Deux juifs à Bayreuth, se présentant auprès de l’intendant du théâtre :

« — Ne pourrions-nous pas avoir des entrées. Monsieur le directeur, nous sommes des connaissances intimes de M. Richard Wagner.

« — Vos noms, Messieurs.

« — Les noms importent peu. M. Wagner a écrit toute une brochure sur nous, il nous connaît. »

A son apparition, la plaquette de Wagner (réimpression d’articles publiés dans un journal de musique en 1850) fit peu de bruit. L’époque n’était pas à ces sortes de discussions, et la question juive n’avait pas pris l’importance qu’elle a, depuis, revêtue.

En 1869, une seconde édition, avec lettre préface à la comtesse de Nesselrode (1), ne souleva pas encore de bien vives polémiques ; cependant plusieurs brochures parurent déjà en réponse à la thèse soutenue par le maestro et la presse Israélite commença à mener campagne contre lui.

Depuis lors, le « Judenthum », soit la puissance juive, a soulevé partout de violentes polémiques, ici au point de vue social et économique, là au point de vue littéraire, artistique, musical. Wagner dans sa lutte, s’il a ameuté contre lui beaucoup d’ennemis, s’est également créé nombre de partisans. La littérature antisémitique d’outre-Rhin voit en lui son Drumont et tous les ouvrages qui se publient dans cet esprit ne manquent jamais de donner son portrait et sa biographie (voir notamment Skizzenbuch der Wahrheit, 1880 — Der Talmud oder die SUtenlehi ^e des Judenthums^ 1880).

(I) Ceux que ces articles pourraient intéresser en trouveront une traduction dans la France musicale (avril et mai 1869).

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