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RICHARD WAGNER EN CARICATURES.

pour être analysés une plaquette spéciale. Encore une fois donc je renvoie aux documents qu’on trouvera de côté et d’autre dans QEsterlein. Qu’il me suffise de signaler les banquets de 1876 et de 1882 et de donner les noms des artistes figurés ici aux côtés de Wagner. Les femmes : Mme Friederich-Materna, Marianne Brandt, Thérèse Malten, les trois « Kundry » de Parsifal. Les hommes : Théodor Reichmann (Amfortas), Hermann Winkelinann (Gralskonig) et Brandt.

Autres détails à retenir sur les représentations de Bayreuth. Chaque fois la presse, suivant l’habitude aujourd’hui partout établie, a donné le chiffre total produit par les représentations (c’est ainsi qu’en 1882 il a été pris 8,200 cartes d’entrée et encaissé 240,000 marcksj et les noms des illustres personnages, princes européens ou exotiques.

Dès 1872, à grands renforts de réclame, on annonçait que le Sultan avait, par l’entremise de son ambassade à Berlin, commandé et payé dix des fameux Patronatscheine (1). Enfin — ce qui est un comble — on a communiqué le nombre des mots télégraphiés par les correspondants de journaux (le soir de la première représentation : en 1876 11,000 mots, en 1882 14,000 ; mais pour les enthousiastes, c’est 44,000 qu’il faut lire).

C’est égal, télégraphiste à Bayreuth, ce n’est toujours point une sinécure ; que d’antiwagnériens cela doit faire !

(1) Les journaux satiriques s’amusèrent beaucoup de cette participation du Sultan à l’œuvre wagnérienne. Aussi répétèrent-ils à foison que le Sultan avait dû très certainement se tromper, et prendre Bayreuth pour Beyrouth.