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CARICATURES SUR LA VIE DE WAGNER.

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pour ne pas dire impossible à lra(liiir<’ et à r’X[)li(|uer. cCst !<.• (ilre même de celte estampe « Vi<»alawaja ».

Or ce nom à (îoiisonriaiice sauvage n’est pas autriî chose qu’une simple onomatopée, le cri figurant dans les rjuatre premiers vers du RheingoUi et que Victor Wilder, le traducteur français, n’a pas pu traduire, pas plus qu’on n"a pu rendre le cri non moins sauvage de la Walkyrie, « Hojotoho o.

Mais de ce « Wigalawaja » les Viennois ont fait une sorte de <"ri d’orgueil et de triomphe dont ils se sont servis à l’égard de Wagner et des choses wagnériennes : il y eut des annonces, des soirées, des festivals wigalawajiens ; la caricature, comme on vient de le voir, s’en empara.

Le qualificatif « wigalawajesque » devint le comble de l’orgueil, de la contemplation du moi : il y eut des gens « wigala », d’autres <( wigalawaja » et, au sommet, le saint Maître bayreuthien « Richard l’unique », planant sur l’univers entier.

Devant le vainqueur de Bayreuth inclinez-vous, grands de la terre ! Ce n’est plus : cédant arma togœ, mais bien cédant arma musiquœ’. telle est, du moins, la pensée ici exprimée par le crayon.

Et, pour linir, un bon mot :

— Rlieingold, parait-il, a plu beaucoup à l’empereur allemand.

— Seingold (littéralement : son or, mais le jeu de mots porte sur l’or de la Seine) lui fut encore plus cher.

Hélas !

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