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CARICATURES SUR LA VIE DE WAGNER.

WAGNER ET L’EMPEREUR GUILLAUME

I. Kleink Wagner Legendkn.

l’KTITES LÉGENDES "WAGNÉRIENNES,

Auch cine uahro Begobenhoit : Der dentsche Kaisor schickt scinen Kliigclacl jutantcn zii Wagner auf dio Biihne, Se. Majestîit wiinscho don Moister dringond zii spreclicn. Der Meister liât sich in soin ZitDnier zuriickgczogcn mit deni strcngen Wiinsclie : « Ici» will absolut nicht gcslort sein. «Nieniand will den Adjutantcn melden. Der aber uffnetniit gut pr<’ussischer Kiilinheit die licilige Pforlo. Wer unter-

steht sicli ? schreit Wagner. Der Kaiser

liissi Sic bitten, sich cinen Moment zii ihni in die Logo zu verliigen. «« » Icli bcdauro ; bin ini Moment sehrbeschaftigt. 1 11" Der Kaiser laesst dringend bitten. CM Und der Meister musstc mit saufter Gewalt in dio Fiirstenlogc transportirt werden, wo ihm der Kaiser foigonde historische Worte zuflûsteric : « Liebcr Wagner, ich bin doch froh, dass icli nicht wie niein grosser Ahnhorr die P’iôlc bla.se, sonst hiillen Sie mich am Ende gozwiingen in Ihrom Orchester miizuwirken. Das woUte ich Ihncn nur gesagt haben. {Die Bombe, de Vienm n» Xi, I87G )

Encore un fait véridique : L’Empereur allemand dépêche son adjudant de service à Wagner, sur la scène, Sa Majesté désirant parler au Maître sur-le-champ. Or le Maître s’est retiré dans son cabinet avec le désir formel do n’être pas dérangé. Personne no veut donc annoncer l’adjudant. Mais celui-ci, avec une audace tout à fait prussienne, ouvre la porte du retrait sacré. « Qui ose... ? » s’écrio Wagner. — « L’Empereur vous fait prier de vous rendre vers Lui dans sa loge. » — « Je regrette, je suis pour l’instant fort occupé. » — « L’Empereur vous fait prier do la façon la plus formelle. » Et le Maître dut être transporté avec une douce violence dans la loge des princes, où l’Empereur lui susurra ces paroles historiques : « Cher Wagner, je suis content de no point jouer de la fliiio comme mon grand ancêtre, car sans cela, vous m’eussiez, ù la fin, forcé à faire ma partie dans votre orchestre. Voilà coque je tenais à vous dire. »

C’est là, en effet, un fait véridique, un événement historique, si Ton ose s’exprimer ainsi, que M. Victor Tissot rapporte comme suit dans son volume Vienne et la Vie viennoise (^1878) :

« Si l’empereur Guillaume, (pii est l’iiounne le moins musical de son empire, est venu bâiller, il y a dQ ans, aux représentations de Bayreuth, c’est qu’il s’agissait tout simplement de prendre part à une grande démonstration de l’art alUMuand. M. Wagner sait qu’il n’a pas un admirateur en la persoune de Guillaume l^"", aussi, à la fin de la représentation du Crépuscule