trouvé les trains musicaux de l’avenir lancés à toute vitesse par Wagner, les chanteurs et les cantatrices remplacés par les locomotives Lohengrin, Elsa, Parsifal, Kundry, Siegfried ; elle a mis en mouvement la machine à vapeur perfectionnée dont les pistons sont des touches tenues par l’abbé Liszt ; elle a même supprimé la guerre en remplaçant les armes à feu par les portées musicales wagnériennes. Dans les combats de l’avenir la bataille des doubles croches ne fera plus que des sourds. Wagner est, à la fois, bombardeur-spécialiste et creveur de tympans.
Sur ce sujet l’esprit viennois fait concurrence à l’esprit parisien.
— Que comptes-tu faire avec les décharges de tes canonnières ? dit Wagner à l’amiral Seymour. Qui peut bien entendre un bombardement à pédale sourde ? Si je viens avec Parsifal, pour le coup, ce sera, je te le promets, sérieux.
À la clinique du Dr X., spécialiste pour les maladies d’oreilles :
— Pauvre homme, vous avez le tympan de l’oreille droite complètement crevé. Êtes-vous une victime de l’explosion de Stockerau ?
— Non.
— Étiez-vous au bombardement d’Alexandrie.
— Non plus.
— Où donc, alors, fûtes-vous si fortement atteint ?
— À la répétition générale de Parsifal, étant resté tout le temps devant la porte du théâtre.
— Ah ! maintenant, je conçois.
Nouveaux obus, les notes que lancent les chanteurs wagnériens viennent atteindre les paisibles bourgeois