Page:Grand-Carteret - Richard Wagner en caricatures, Larousse.djvu/109

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
103
LES PORTRAITS-CHARGE DE WAGNER.

S’il faut en croire la Deutsche Zeitung, c’est à lui tout d’abord, que les lettres furent proposées et, toujours d’après le même journal, il repoussa l’offre de vente qu’on lui faisait. Or s’il refusa, c’est parce que son admiration extrême pour tout ce qui sortait de son cerveau ne lui permit pas de juger les choses sainement.

Il ne vit point combien ridicule pourrait apparaître désormais le réformateur du drame musical, pris en flagrant délit de préoccupations indignes, mesurant et coupant des étoffes ainsi qu’une vulgaire couturière.

Qu’il n’ait rien fait pour empêcher la publication des lettres à la Fräulein Bertha, cela ne me surprend nullement ! Ne s’est-il pas empressé de joindre Une Capitulation à ses œuvres complètes, alors que rien ne le forçait à publier cette mauvaise plaisanterie. Du reste, n’ayant qu’une seule crainte, celle de priver le public d’une parcelle quelconque de son œuvre.

Si bien que la postérité verra Wagner jusque dans ses verrues affichées par lui, grâce à un manque complet de sens moral, comme elle voit Rousseau dans ses faiblesses publiquement confessées pour servir d’éternel exemple au genre humain.

Séparateur