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— C’ qu’il a bien pu faire de ma visiteuse, l’animal !

En vérité, il n’ignorait point l’usage que le margis avait pu faire d’une dame seule, toutefois il aurait souhaité qu’il la rendît après emploi.

La réponse à cette question primordiale restait difficile à deviner, Couleuvrine cachait ses pensées intimes sous le masque du respect.

Mais il se disait qu’il avait abandonné sous un lit une femme nue et cela lui déplaisait.

Ce souvenir le chagrinait, en effet, pour plusieurs raisons. La première était qu’elle risquait de prendre froid et une dame avec un coryza c’est comme un bâton de poulailler, on ne sait par où l’attraper. La deuxième raison était qu’il y avait une utilisation beaucoup plus normale d’une femme nue, que de la laisser traîner sous un lit de sous-officier. Enfin, les quatrième, troisième, cinquième raisons, jusqu’à la douzième inclusivement, sortent du cadre de cet ouvrage, récit naïf et sincère de la chute d’un ange.

Cependant lorsque l’ange a chuté il se relève, c’est ce que fit mistress Elisabeth Brickshole, nous allons voir comment et par quels moyens subtils.