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LES GAÎTÉS D’UN PANTALON

À haute voix elle questionna :

— Et ton cambrioleur, m’man ?

— C’est vrai… j’oubliais… il a dû nous voler le misérable, j’avais encore cinq francs dans mon porte-monnaie.

Elle voulut s’élancer, Léa la retint par la chemise de nuit :

— C’ qui t’a fait ? dis, m’man ? L’ dernier outrage ? T’as perdu ta vertu aussi ?… T’as galvaudé ton beau corps ?… Alors c’est p’t’être à toi, l’ pantalon qu’est là.

Mme Cayon, très digne, lui imposa silence :

— Non ma fille… il m’a seulement donné une grande claque, sur ma figure… de là-bas derrière.

Léa croula dans un fauteuil, toute secouée d’un joli rire perlé :

— Ah ! mince !… une claque là… c’ que t’as dû rigoler…

— Ça m’a blessée dans mon amour d’ la bienséance.

— Tu t’assois souvent d’sus ton amour d’ la bienséance.