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III

Tristes méprises.


Quand Léa vint déjeuner, le lendemain matin, elle avait une petite mine contrite, les cils mouillés de larmes et les cheveux massés en tampon sur l’oreille gauche.

Mme Cayon, désarmée, n’osa gronder la pauvrette, victime sans doute d’odieux satyres.

La matinée s’écoula dans le calme ; la gente amoureuse étant d’une nature poétique, négligea de s’occuper du ménage et la mère indulgente monopolisa la besogne.

Vers onze heures, cependant, Léa bondit vers sa chambre : sa toilette réclamait ses soins scrupuleux. Elle sortit de là, frisée, poudrée, nantie d’une robe bleue bordée de rouge vif.