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LES GAÎTÉS D’UN PANTALON

Mme Cayon frappa donc incontinent à l’huis de sa voisine.

Celle-ci, cependant, lui causa un léger retard en l’entretenant de son fils, qui était un vaurien, et de son mari, dont les penchants charnels immodérés lui interdisaient un amant.

Mme Cayon, un brin curieuse, ne put s’empêcher d’écouter jusqu’au bout ces doléances amères ; si l’œuvre de chair ne lui était plus permise, elle aimait au moins à savoir qu’elle procurait aux autres quelques désagréments.

Son amour du prochain ainsi contenté, elle emprunta la bienheureuse clé et rentra chez elle sans trop de difficultés.

Il était temps, à ce moment Léa réclamait avec impétuosité l’installation du chauffage central.

Étonnée par le silence étrange qui l’environnait, la digne mère hésita sur la direction à prendre.

Tombée une fois dans un piège grossier, elle s’était juré de se montrer méfiante à l’avenir.