Il tendit une main cordiale :
— Touchez là, beau-père, et buvons un litre.
Ce dialogue avait lieu à voix basse ; cependant Joseph crut prudent de refermer la porte.
Aimable, il invita le nouvel arrivant :
— Entrez donc… on va boire un coup… vou… grrri ! on n’est pas des miséreux… y a d’ quoi ici…
François approuva :
— Bien ça, beau-papa… m’avez l’air d’un as… j’ vous estime…
L’autre, chez lui maintenant, ouvrait le placard et, d’un geste large, montrait les bouteilles de vin.
— Y en a, hein !
Il tirait des verres, débouchait des litres, essuyait la toile cirée d’un pan de sa chemise.
Ils s’assirent côte à côte et se sourirent ; puis ils trinquèrent et burent à longs traits, comme des gens sincèrement altérés. Ils se sourirent encore, fort aise de se connaître, malgré qu’ils n’eussent point de culottes.