Avec la souplesse du grand serpent de mer, Joseph rampa sur le tapis, jusqu’à la porte. Là il se releva et bondit dans le vestibule.
Près du porte-parapluie, il se baissa et balaya le sol de ses deux mains.
Rien ! pas de culotte.
Il fouilla à droite, à gauche. Rien… De la poussière.
— Vou… grrri ! J’ me trompe p’t’être d’endroit !
Il avança de trois pas obliques et répéta ses attouchements frôleurs. Rien ! Deux fois rien !
Une sueur glacée coula sur ses tempes :
— Bougre !… Si j’ voyais clair au moins !
Il s’agenouilla et fronça les sourcils dans l’espoir de percer l’obscurité.
Rien ! toujours la nuit opaque et troublante.
Il s’étala sur le ventre, nagea des pieds et des mains, palpant jusqu’aux moindres fissures.
La peur atroce d’être condamné à vivre désormais en pans de chemise lui perça le cœur.