— P’t’être que si j’imitais l’ chien enragé… j’ réussis toujours c’ p’tit jeu d’ société.
Un silence lourd plana vingt secondes ; puis soudain résonnèrent trois jappements furieux suivis d’un grognement irrité.
Mme Cayon sursauta et, comme elle était brave, s’en fut à la porte de communication.
Sa fille, frissonnante de peur, se jeta dans ses bras. Elles restèrent haletantes, les traits crispés, sentant le malheur qui rôdait.
François jugea le résultat insuffisant :
— Faudrait r’commencer, mais plus fort !
Joseph avait entendu ; il eut aussitôt une pensée égoïste :
— Si c’ sale chien boulottait la maman, m’ resterait la fille.
Son espoir fut déçu ; bien mieux, il apercevait la figure austère de la dame tournée de son côté.
— Elles ont peur de c’ sale chien… moi j’ va faire l’ chien enragé…
Résolu, il ouvrit la bouche et lança vers le