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6 INTRODUCTION. [136]

Manuscrit n°55 de A. d’Abbadie. — Le manuscrit n°55 de la collection de A. d’Abbadie, maintenant déposée à la Bibliothèque Nationale de Paris, est un codex de vélin, de 191 feuillets, qui ont 0m,510 de hauteur et 0m,390 de largeur. La copie du Livre d’Esther occupe les feuillets cotés 157 à 161. Dans cette partie du manuscrit, les pages ont trois colonnes de 40-43 lignes, et chaque ligne a, en moyenne, 13 lettres.

Cette copie n’a pas de titre ; le texte commence à la 13e ligne de la deuxième colonne de la page verso du fol. 157, et finit à la 39e (dernière) ligne de la troisième colonne de la page verso du fol. 161. Au commencement du livre les 1re, 3e et 5e lignes sont écrites à l’encre rouge. L’écriture est en grandes lettres, et semble être du XVe ou XVIe siècle[1].

La copie semble avoir été transcrite, avec soin, d’un livre très ancien ; mais elle n’est pas exempte de fautes ; il y a des passages corrompus ; souvent il manque des lettres, et même des mots ; les voyelles ǎ et ā sont changées par méprise ; les noms propres même sont écrits de diverses manières[2].

Cette copie n’est pas divisée en sections ou chapitres.

Manuscrit n°35 de A. d’Abbadie. — Le manuscrit n°35 de la collection de A. d’Abbadie est un codex de parchemin, de 280 feuillets, qui ont 0m,400 de hauteur et 0m,350 de largeur. La copie du Livre d’Esther est contenue dans les feuillets cotés 275 à 279. Dans cette partie du manuscrit, les pages ont trois colonnes de 38 à 40 lignes, et chaque ligne a, en moyenne, 16 lettres.

Cette copie n’a pas de titre ; le texte commence à la 29e ligne de la deuxième colonne de la page verso du fol. 275, et finit à la 18e ligne de la deuxième colonne de la page verso du fol. 279. Au commencement, les 1re et 2e lignes sont écrites à l’encre rouge. L’écriture est en lettres de grandeur moyenne, et du temps du roi Iyasu le Grand (1687-1706).

La copie est écrite avec soin et d’après un manuscrit très semblable à celui d’où est transcrite la copie du manuscrit n°55 ; mais elle a été révisée par un lettré abyssin, qui a effacé des lettres, des mots et des phrases, et a donné un autre texte. Ces corrections, d’une main différente de celle qui a écrit le manuscrit, sont généralement d’une écriture plus petite que celle du manuscrit, plus pressée et cursive. Les corrections consistent en ceci :

1. Modification des signes des voyelles ;

2. Addition de lettres ou de mots dans l’interligne, parfois dans la ligne même, l’écriture primitive ayant été grattée, parfois aussi dans l’intervalle des colonnes ;

3. Suppression de lettres ou de mots, en les enveloppant dans deux traits, ou dans un cercle, en grattant les lettres ou les mots, et en remplissant l’intervalle avec deux traits parallèles aux lignes de l’écriture ;

  1. A. Dillmann, Biblia Veteris Testamenti aethiopica, t. V, Berolini, 1894, p. 6.
  2. A. Dillmann, Biblia Veteris Testamenti aethiopica, t. V, Berolini, 1894, p. 151.