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I. — ACTES DE LA PERSÉCUTION DE DÈCE.

Incomplet à la fin.

Le village de Philadelphie, situé dans l’Hérakleidou Méris de l’Arsinoitès Nomus, est bien connu par les papyrus dès l’époque ptolémaïque jusqu’au ive siècle de notre ère ; il était au nord-est du Faioum, dans les environs du village moderne Er-Roubayyat ; c’est là que l’on a trouvé les fameuses peintures encaustiques, portraits de momies (cf. Wessely, Topographie des Faijûm, p. 153-155).

Une famille tout entière figure ici dans cet acte, elle se compose de deux frères et de leurs femmes ; ici comme dans les actes de dénombrement général de la population, le chef de la famille fait sa déclaration pour la maison entière. La famille était εξωπυλεΐται, elle demeurait « devant la porte », πύλη, de la ville. On trouve, en effet, la mention de la πύλη de Philadelphie dans les quittances relatives à l’impôt et à l’exportation de la ville (voir Wessely, Topographie, p. 154). La même expression existe aussi dans un papyrus apud Grenfell, Greek Papyri, second sériés, 72,5, a. 290-304, Αύρηλίω Έεντφο[υ]τι Πεντφωτου έξωπυλίτΥ) Διοσπύ[λ(εο)ς).

La signature des deux frères, Syros et Pasbès, n’était pas autographe, car ils ne savaient pas écrire. Des cas analogues à celui-ci ne sont pas rares dans les actes, on y trouve les phrases έγραψα ΰπέρ αύτου γρά|χ|Λατα ρ,η εί^ότος, ou άγραριρί,άτου οντος, OU φάσκοντος [χη εΐ^έναι γρά(Χ|χατα. Εγρς etc. est écrit en abrégé V. p. 101 [7].

La signature d’un membre de la commission et la date de la requête sont perdues ; elle a été écrite évidemment en 250.

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Provenant du Faioum.

Le cinquième acte de la persécution qui nous est parvenu est inédit encore, c’est un papyrus du musée Gréco-Romain d’Alexandrie, dont M. Breccia prépare l’édition. Cependant il en existe une notice de M. Seymour de Ricci dans le Bulletin papyrologique, Revue des études grecques, 1901, p. 203. « M. Botti a communiqué au 11® congrès d’archéologie chrétienne à Rome, le 18 avril 1900, un papyrus du Faioum aujourd’hui au musée d’Alexandrie et qui n’est autre qu’un libellus libellatici du iii® siècle de notre ère analogue à celui du musée de Berlin [M. de Ricci ne connaît pas ici le papyrus de Vienne publié en 1894] : une prêtresse de Petesuchos demande un certificat témoignant qu’elle a sacrifié au dieu ». Voir aussi Archiv., I, 174, n. 1.

Le dieu Petesouchos était une divinité locale du Faioum ; je cite ]Χαιρεου [[χη(τρος) Θαι]σαρίου της και Θεανώ Ιερευς Πετεσούχου θεού ρεγάλου »χεγάλο[υ] άειζώου : Papyrus de Berlin, Urkunden 124, de l’an 187-8. Aegyptische Zeitschrift,