Page:Graffin - Nau - Patrologia orientalis, tome 2, fascicule 1, n°6 - Sévère Patriarche d’Antioche.djvu/22

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
16
[16]
ZACHARIE LE SCHOLASTIQUE.


Texte syriaque


Étienne était en effet très savant et bien[1] au courant à la fois des doctrines divines et de la science encyclopédique[2]. Après avoir lu[3] de nombreux traités des docteurs de l’Église, qui combattent les païens, il avait reçu de Dieu la grâce de triompher entièrement[4] de ceux-ci, en discutant avec eux ; et son zèle pour la religion le rendait semblable au grand Élie. Il réfuta donc les objections sophistiques (σοφιστικοί) que les païens font aux chrétiens, puis il rétorqua contre Paralios les turpitudes des païens, les mystères infâmes[5] de leurs dieux, les oracles mensongers du polythéisme[6], les réponses obscures et embarrassées de ces dieux, leur ignorance de l’avenir, ainsi que d’autres tromperies de ces* * fol. 111
ro b.
mêmes démons. Il persuada à Paralios de soumettre des doutes de ce genre à Horapollon[7], Héraïskos, Asklépiodotos, Ammonios, Isidore, et aux autres philosophes qui étaient auprès d’eux ensuite de peser dans une juste balance ce qui aurait été dit des deux côtés. Pendant de nombreux jours, Paralios eut des conversations sur ce sujet avec les païens, et il trouva leurs réponses faibles et sans fondement.

Il se produisit ensuite un fait qui est digne d’être rappelé et mis par écrit.


Asklépiodotos d’Alexandrie, qui s’occupait d’enchantements, exerçait la

  1. ἱκανῶς.
  2. ἐγκύκλιος παιδεία.
  3. ἐντυγχάνειν.
  4. πάντως.
  5. τελεταί ; peut-être faut-il traduire simplement « les actions infâmes ».
  6. πολυθεία.
  7. Mot à mot : οἱ περὶ 'Ωραπόλλωνα, etc.