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trée de ton Royaume ; mais faisant réflexion au nombre infini de celles qui le composent, dont les noms me sont échappés, ce mouvement de crainte s’est bien-tôt évanoui ; pouvoit-il subsister long-tems avec la solide confiance que me donne sans cesse la vûe du Soleil ? Non, mon cher Aza, cet astre divin n’éclaire que ses enfans ; le seul doute me rendroit criminelle ; je vais rentrer sous ton Empire, je touche au moment de te voir, je cours à mon bonheur.

Au milieu des transports de ma joie, la reconnoissance me prépare un plaisir délicieux, tu combleras d’honneur & de richesses