Page:Graffigny - Lettres d'une Péruvienne.djvu/90

Cette page a été validée par deux contributeurs.

ge de cette découverte ; l’espérance, comme un trait de lumiere, a porté sa clarté jusqu’au fond de mon cœur.

Il est certain que l’on me conduit à cette terre que l’on m’a fait voir, il est évident qu’elle est une portion de ton Empire, puisque le Soleil y répand ses rayons bienfaisans[1]. Je ne suis plus dans les fers des cruels Espagnols. Qui pourroit donc m’empêcher de rentrer sous tes Loix ?

Oui, cher Aza, je vais me réu-

  1. Les Indiens ne connoissoient pas notre Emisphere, & croyoient que le Soleil n’éclairoit que la terre de ses enfans.