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LETTRE HUITIÉME.



QUand un seul objet réunit toutes nos pensées, mon cher Aza, les événemens ne nous intéressent que par les rapports que nous y trouvons avec lui. Si tu n’étois le seul mobile de mon ame, aurois-je passé, comme je viens de faire, de l’horreur du désespoir à l’espérance la plus douce ? Le Cacique avoit déjà essayé plusieurs fois inutilement de me faire approcher de cette fenêtre, que je ne regarde plus sans frémir. Enfin pressée par de nouvelles instances, je m’y suis laissée conduire.