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son attention plus pénétrante.

Il a deviné que la présence continuelle des Sauvages de sa suite ajoutoit la contrainte à mon affliction ; il m’a délivrée de leurs regards importuns, je n’ai presque plus que les siens à supporter.

Le croirois-tu, mon cher Aza ? Il y a des momens, où je trouve de la douceur dans ces entretiens muets ; le feu de ses yeux me rappelle l’image de celui que j’ai vû dans les tiens ; j’y trouve des rapports qui séduisent mon cœur. Hélas que cette illusion est passagere & que les regrets qui la suivent sont durables ! ils ne finiront qu’avec ma vie, puisque je ne vis que pour toi.

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