Page:Graffigny - Lettres d'une Péruvienne.djvu/83

Cette page a été validée par deux contributeurs.


LETTRE SEPTIÉME.



Aza, tu n’as pas tout perdu, tu régnes encore sur un cœur ; je respire. La vigilance de mes Surveillans a rompu mon funeste dessein, il ne me reste que la honte d’en avoir tenté l’exécution. J’en aurois trop à t’apprendre les circonstances d’une entreprise aussitôt détruite que projettée. Oserois-je jamais lever les yeux jusqu’à toi, si tu avois été témoin de mon emportement ?

Ma raison soumise au désespoir, ne m’étoit plus d’aucun secours ; ma vie ne me paroissoit d’aucun