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tends-les, cher objet de ma tendresse, sois-en touché, permets que je meure…

Quelle erreur me séduit ! Non, mon cher Aza, non, ce n’est pas toi qui m’ordonnes de vivre, c’est la timide nature, qui, en frémissant d’horreur, emprunte ta voix plus puissante que la sienne pour retarder une fin toujours redoutable pour elle ; mais c’en est fait, le moyen le plus prompt me délivrera de ses regrets…

Que la Mer abîme à jamais dans ses flots ma tendresse malheureuse, ma vie & mon désespoir.

Reçois, trop malheureux Aza, reçois les derniers sentimens de