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nous avons pour le sacré Diadême[1]. Quelquefois il prononce un grand nombre de mots qui ne ressemblent point au langage ordinaire de sa Nation. Le son en est plus doux, plus distinct, plus mesuré ; il y joint cet air touché qui précéde les larmes ; ces soupirs qui expriment les besoins de l’ame ; ces accens qui sont presque des plaintes ; enfin tout ce qui accompagne le desir d’obtenir des graces. Hélas ! mon cher Aza, s’il me connoissoit bien, s’il n’étoit pas dans quelque erreur

  1. On baisoit le Diadême de Mauco-capa comme nous baisons les Reliques de nos Saints.