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mon Ouvrage, je gémis de ton absence ; ainsi toute entiere à ma tendresse, il n’y a pas un de mes momens qui ne t’appartienne.

Hélas ! Quel autre usage pourrois-je en faire ? Ô, mon cher Aza ! quand tu ne serois pas le maître de mon ame : quand les chaînes de l’amour ne m’attacheroient pas inséparablement à toi ; plongée dans un abîme d’obscurité, pourrois-je détourner mes pensées de la lumiere de ma vie ? Tu es le Soleil de mes jours, tu les éclaires, tu les prolonges, ils sont à toi. Tu me chéris, je me laisse vivre. Que feras-tu pour moi ? Tu m’aimeras, je suis récompensée.

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