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mes mains, tu ne perdras de ta Royauté que les soins & les fatigues.

Combien de fois, chere ame de ma vie, tu t’es plaint des devoirs de ton rang ? Combien les cérémonies, dont tes visites étoient accompagnées, t’ont fait envier le sort de tes Sujets ? Tu n’aurois voulu vivre que pour moi ; craindrois-tu à présent de perdre tant de contraintes ? Ne serois-je plus cette Zilia, que tu aurois préférée à ton Empire ? Non, je ne puis le croire, mon cœur n’est point changé, pourquoi le tien le seroit-il ?

    espéce de frange. C’étoit l’ouvrage des Vierges du Soleil.