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les sont mes résolutions plus inébranlables que les vôtres.

C’est en vain que vous vous flatteriez de faire prendre à mon cœur de nouvelles chaînes. Ma bonne foi trahie ne dégage pas mes sermens ; plût au ciel qu’elle me fît oublier l’ingrat ! mais quand je l’oublierois, fidelle à moi-même, je ne serai point parjure. Le cruel Aza abandonne un bien qui lui fut cher ; ses droits sur moi n’en sont pas moins sacrés : je puis guérir de ma passion, mais je n’en aurai jamais que pour lui : tout ce que l’amitié inspire de sentimens sont à vous, vous ne la partagerez avec personne, je vous les dois. Je vous les promets ; j’y