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de votre nation ne permet-elle pas à mon âge, l’indépendance & la solitude où je vis ; du moins toutes les fois que Céline me vient voir, veut-elle me le persuader ; mais elle ne m’a pas encore donné d’assez fortes raisons pour me convaincre de mon tort ; la véritable décence est dans mon cœur. Ce n’est point au simulacre de la vertu que je rends hommage, c’est à la vertu même. Je la prendrai toujours pour juge & pour guide de mes actions. Je lui consacre ma vie, & mon cœur à l’amitié. Hélas ! quand y regnera-t-elle sans partage & sans retour ?