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bord avec effort, insensiblement de nouvelles idées enveloppent l’affreuse vérité qui m’environne, & donnent à la fin quelque relache à ma tristesse.

L’avouerai-je, les douceurs de la liberté se présentent quelquefois à mon imagination, je les écoute ; environnée d’objets agréables, leur propriété a des charmes que je m’efforce de goûter : de bonne foi avec moi-même je compte peu sur ma raison. Je me prête à mes foiblesses, je ne combats celles de mon cœur, qu’en cedant à celles de mon esprit. Les maladies de l’ame ne souffrent pas les remedes violens.

Peut-être la fastueuse décence