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LETTRE TRENTE-SEPT.



RAssurez-vous, trop généreux ami, je n’ai pas voulu vous écrire que mes jours ne fussent en sureté, & que moins agitée, je ne pusse calmer vos inquiétudes. Je vis ; le destin le veut, je me soumets à ses loix.

Les soins de votre aimable sœur m’ont rendu la santé, quelques retours de raison l’ont soutenue. La certitude que mon malheur est sans reméde a fait le reste. Je sçais qu’Aza est arrivé en Espagne, que son crime est consommé, ma douleur n’est pas éteinte,