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qu’à mon malheur. Ah, Dieux ! pourquoi en me rappellant à la vie m’a-t-on rappellée à ce funeste souvenir !

Il est parti ! je ne le verrai plus ! il me fuit, il ne m’aime plus, il me l’a dit : tout est fini pour moi. Il prend une autre Épouse, il m’abandonne, l’honneur l’y condamne ; eh bien, cruel Aza, puisque le fantastique honneur de l’Europe a des charmes pour toi, que n’imites-tu aussi l’art qui l’accompagne !

Heureuse Françoise, on vous trahit ; mais vous jouïssez longtems d’une erreur qui feroit à présent tout mon bien. On vous prépare au coup mortel qui me tue.