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cher ; vous entendrez prononcer mon nom, vous recevrez mes Lettres, vous écouterez mes prieres ; le sang & l’amitié reprendront leurs droits sur votre cœur ; vous vous rendrez à une famille à laquelle je suis responsable de votre perte.

Quoi ! pour récompense de tant de bienfaits, j’empoisonnerois vos jours & ceux de votre sœur ! je romprois une si tendre union ! je porterois le désespoir dans vos cœurs, même en jouissant encore de vos bontés ! non ne le croyez pas, je ne me vois qu’avec horreur dans une maison que je remplis de deuil ; je reconnois vos soins au bon traitement