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jours des douceurs de l’amitié, j’en éprouve aujourd’hui les peines les plus ameres.

Céline toute affligée qu’elle est, n’a que trop bien exécuté vos ordres. Elle m’a présenté Aza d’une main, & de l’autre votre cruelle Lettre. Au comble de mes vœux la douleur s’est fait sentir dans mon ame ; en retrouvant l’objet de ma tendresse, je n’ai point oublié que je perdois celui de tous mes autres sentimens. Ah, Déterville ! que pour cette fois votre bonté est inhumaine ! mais n’esperez pas exécuter jusqu’à la fin vos injustes résolutions ; non, la mer ne nous séparera pas à jamais de tout ce qui vous est