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mais ce moment n’existe point. Eh ! puis-je mieux employer ce qui me reste de ton absence, qu’en te peignant la vivacité de ma tendresse ! Hélas ! tu l’as vue toujours gémissante. Que ce tems est loin de moi ! avec quel transport il sera effacé de mon souvenir ! Aza, cher Aza ! que ce nom est doux ! bientôt je ne t’appellerai plus en vain, tu m’entendras, tu voleras à ma voix : les plus tendres expressions de mon cœur seront la récompense de ton empressement… On m’interrompt, ce n’est pas toi, & cependant il faut que je te quitte.