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ici, jusqu’à ce qu’unis ensemble, la décence nous permette d’habiter mon délicieux Château. Je ne te perdrai plus de vue, rien ne nous séparera ; Déterville a pourvu à tout, & m’a convaincue plus que jamais de l’excès de sa générosité.

Après cet éclaircissement, je ne cherche plus d’autre cause à la tristesse qui le dévore que ta prochaine arrivée. Je le plains : je compatis à sa douleur, je lui souhaite un bonheur qui ne dépende point de mes sentimens, & qui soit une digne récompense de sa vertu.

Je dissimule même une partie des transports de ma joie pour ne pas irriter sa peine. C’est tout ce