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LETTRE TRENTE-TROIS.



LA tristesse de Déterville & de sa sœur, mon cher Aza, n’a fait qu’augmenter depuis notre retour de mon Palais enchanté : ils me sont trop chers l’un & l’autre pour ne m’être pas empressée à leur en demander le motif ; mais voyant qu’ils s’obstinoient à me le taire, je n’ai plus douté que quelque nouveau malheur n’ait traversé ton voyage, & bientôt mon inquiétude a surpassé leur chagrin. Je n’en ai pas dissimulé la cause, & mes aimables amis ne l’ont pas laissé durer longtems.