Page:Graffigny - Lettres d'une Péruvienne.djvu/314

Cette page a été validée par deux contributeurs.

trouver son frère & son mari.

Un nouveau trouble me saisit en abordant Déterville, & jetta un nouvel embarras dans mes expressions ; je lui tendis la main, il la baisa sans proférer une parole, & se détourna pour cacher des larmes qu’il ne put retenir, & que je pris pour des signes de la satisfaction qu’il avoit de me voir si contente ; j’en fus attendrie jusqu’à en verser aussi quelques-unes. Le mari de Céline, moins intéressé que nous, à ce qui se passoit, remit bientôt la conversation sur le ton de plaisanterie ; il me fit des complimens sur ma nouvelle dignité, & nous engagea à retourner à la maison pour