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disant (que c’étoit les prémices de mes bontés pour eux) elle me proposa de faire un tour de promenade dans le bois, je la suivis avec plaisir, comptant bien lui faire des reproches de l’embarras où elle m’avoit mise ; mais je n’en eus pas le tems : à peine avions-nous fait quelques pas, qu’elle s’arrêta & me regardant avec une mine riante : avouez, Zilia, me dit-elle, que vous êtes bien fâchée contre nous, & que vous le serez bien davantage, si je vous dis, qu’il est très vrai que cette terre & cette maison vous appartiennent.

À moi, m’écriai-je ! ah Céline ! vous poussez trop loin l’outrage,