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bassin plusieurs clefs avec un compliment, que mon trouble m’empêcha de bien entendre ; je compris seulement, qu’étant le chef des villageois de la Contrée, il venoit me faire hommage en qualité de leur Souveraine, & me présenter les clefs de la maison dont j’étois aussi la maitresse.

Dès qu’il eut fini sa harangue, il se leva pour faire place à la plus jolie d’entre les jeunes filles. Elle vint me présenter une gerbe de fleurs ornée de rubans, qu’elle accompagna aussi d’un petit discours à ma louange, dont elle s’acquita de bonne grace.

J’étois trop confuse, mon cher Aza, pour répondre à des éloges