Page:Graffigny - Lettres d'une Péruvienne.djvu/298

Cette page a été validée par deux contributeurs.

séduction ou de la méchanceté des hommes, n’ont pour se dédommager de leurs perfidies, que les dehors d’un respect purement imaginaire, toujours suivi de la plus mordante satyre.

Je m’étois bien apperçue en entrant dans le monde que la censure habituelle de la nation tomboit principalement sur les femmes, & que les hommes, entre eux, ne se méprisoient qu’avec ménagement : j’en cherchois la cause dans leurs bonnes qualités, lorsqu’un accident me l’a fait découvrir parmi leurs défauts.

Dans toutes les maisons où nous sommes entrées depuis deux jours, on a raconté la mort d’un jeune