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dre & y recevoir un tribut de louanges réciproques sur la beauté du visage & de la taille, sur l’excellence du goût & du choix des parures.

Je n’ai pas été longtems sans m’appercevoir de la raison qui fait prendre tant de peines, pour acquerir cet hommage ; c’est qu’il faut nécessairement le recevoir en personne, encore n’est-il que bien momentané. Dès que l’on disparoît, il prend une autre forme. Les agrémens que l’on trouvoit à celle qui sort, ne servent plus que de comparaison méprisante pour établir les perfections de celle qui arrive.

La censure est le goût domi-